Saturday, November 30, 2013

The Gold Rush - Charles Chaplin

How far is tragedy from ridiculousness? Throughout his entire career, Chaplin showed that they are not very far away from each other. Most of the times, he succeeded in enjoying and making people enjoy the funny side of sad things. Only once he regreted that: after World War II, he stated that had he known the true conditions in Nazi Germany, he would never have filmed The Great Dictator.

Far from the disaster of Nazism, The Gold Rush is based on the true story of a group of gold miners who starved at such point that they had to eat their own shoes and incurred in cannibalism. You obviously have to be a genious to make a funny story out of that. As Wikipedia and other chronicles say, Chaplin said this was the movie for which he wanted to be remembered. The New York Times' chronicle at the time (1925) is an eloquent praise.

There are three reasons why this movie is still worth watching:

  1. At a time when filming is understood as an exercise of big budgets and mind-boggling special effects, The Gold Rush is a reminder that ingeniosity is all a film-maker needs to make cool things happen.
  2. You do see Chaplin at his best. The Great Dictator is too political and there are so many direct or indirect remakes of Modern Times, that it is no longer surpising.
  3. Obviously, this scene:

Tuesday, November 26, 2013

En Tránsito - Joan Manuel Serrat

En Tránsito es, como otros discos producidos por Joan Manuel Serrat en los años 1980, una producción musical sin grandes momentos memorables. En Tránsito no es un disco desagradable; a diferencia de otros discos de Serrat de la época, los arreglos son relativamente decentes (a excepción, quizá, de “Las malas compañías”, cuya trompetita entre estrofa y estrofa es un auténtico martirio).  En épocas recientes, Serrat ha intentado reciclar “Esos locos bajitos”, “Hoy puede ser ungran día”, y, en dueto con Joaquín Sabina, “No hago otra cosa que pensar enti”.

Salvo algunos destellos como El Sur También Existe, la trayectoria de Serrat en los 80 y 90 es tan triste que es realmente sorprendente que tenga una base de seguidores tan sólida. En algún momento pensé que se trataba de nostálgicos de los “discos buenos” de Serrat (los de fines de los 60 e inicios de los 70), pero no, el fenómeno es más profundo. Me imagino que, para alguna gente, mucha gente, Serrat simplemente llega al corazón.

En Tránsito no es un disco recomendable. Las versiones actuales de las tres canciones que mencioné arriba son mucho mejores que las originales. De todos los demás temas, quizá el único que valga la pena es “A quien corresponda”. Quizá. 

L'Île Mystérieuse - Jules Verne

Je vais redémarrer ma série de textes sur le sujet des naufrages, dont le premier texte a été sur Lord of the Flies. La thématique de L’Île Mystérieuse  est complètement opposée à celle de Lord of the Flies : le texte de Jules Verne donne au lecteur de l’espoir à l’avenir et à la technologie ; elle est aussi une histoire sur la rédemption humaine. Le message principal de Lord of the Flies est, par contre, que tout est perdu dès l’origine de l’humanité.

L’Île Mystérieuse représente pour les lecteurs avides de Jules Verne la fin de l’enfance. La repentance et mort du Capitaine Nemo, ce anti-héros qu’on voulait tous émuler, met en évidence son humanité et, d’ailleurs, la nôtre. La mort de Nemo représente notre passage à l’âge adulte. On ne peut pas pleurer avec le décès de Nemo comme on pleure quand Jean Valjean meurt: on sait très bien que nos larmes seraient la honte pour Nemo : quand le Nautilus devient un cercueil qui s’écoule jusqu’au fond de la mer, ceux qui ont grandi avec les romans de Jules Verne savent qu’il faut être un stoïque, que dorénavant, c’est nous contre le Monde ; on n’a plus de vraies références masculines à émuler.

Comme d’habitude chez Jules Verne, il y a dans L’Île Mystérieuse des visions sur l’avenir qui étonnent au lecteur d’aujourd’hui : sans parler du réchauffement de la planète, Verne prévoit la fin de l’économie basée sur le charbon et parle d’un futur où l’electricité sera produite avec la décomposition chimique des molécules d’eau : nous y sommes arrivés. Un homme de son époque, la confiance de Verne sur les avancements de la technologie et la raison humaine n’a pas de fin. Aujourd’hui, on sait bien que la même technologie qui sert à industrialiser la production  de nourriture peut être utilisée aussi pour tuer de milliers de personnes  très rapidement.

Comme tout l’ouvrage de Jules Verne, L’Île Mystérieuse est un livre daté, difficile à lire aujourd’hui à cause de sa longueur et sa structure basée sur le format de feuilleton, tellement commun dans le XIXème siècle. Ce livre est recommandé pour les collectionneurs -qui n’ont pas besoin de ce blog pour leur rappeler la relevance de ce bouquin- mais particulièrement, comme je l’ai déjà indiqué, pour tous ces enfants qui ont lu Vingt Mille Lieues de Voyage sous le Fond de la Mer, et qui veulent savoir ce qui s’est passé avec ce super-homme appelé Nemo. Les lecteurs au-dessus de 15 ans doivent, généralement, s’abstenir de la lecture de ce livre.


Sunday, November 10, 2013

Pourquoi des philosophes - Jean-François Revel

Pourquoi des philosophes a été le premier pamphlet publié par Jean-FrançoisRevel. Dans ce livre, Revel a été l’un des premiers auteurs à éclaircir le rôle des philosophes dans la société actuelle et la réponse est dévastatrice : la philosophie n’a plus de rôle dans la vie actuelle. Plus précisément, la philosophie a été dépassée par les sciences exactes (la biologie, la physique, les mathématiques, et même la psychologie, selon Revel) et les soi-disant philosophes n’ont fait que s’enfermer dans des débats tautologiques éloignés de la réalité et des avancements de l’humanité. La philosophie n’est qu’un genre littéraire.

Revel a fait cet argument en 1957. Pourquoi des philosophes est bientôt devenu un livre de référence et, en 1962, Revel a sorti La cabale des dévots, une réponse à ses critiques. Grâce à l’ambiance contestataire de la France des années 1960, Pourquoi des philosophes, qui est devenu un livre de culte. Or, quelques années après, lorsque les chercheurs et les enseignants français sont retournés aux universités, le livre a été méprisé.


Pourquoi des philosophes n’est pas peut être très relevant aujourd’hui : les auteurs mentionnés au long du livre sont plutôt oubliés par le grand publique, ce qui prouve, d’une certaine façon, le point de Revel. En plus, le fait que de plus en plus de gens se rendent compte que le rôle historique de la philosophie est mieux rempli par d’autres disciplines de la connaissance humaine fait que Pourquoi des philosophes ne soit pas particulierement attirant aujourd’hui. Il vaut mieux lire les tweets et le Facebook de Nassim Taleb que ce livre.

Sunday, November 3, 2013

Ersatz of Bob Marley - Kaya

Even Paradise has a dark side. Kaya was a reggae singer from Mauritius who, like all reggae singers in the World, advocated for the depenalization and legalization of drugs, particularly marijuana. After a meeting/concert with other local artists, Kaya was imprisoned for smoking marijuana. A couple of days before leaving jail, he was found dead in his cell, with his skull totally crushed. The Mauritius government claimed he beat himself to death against the walls of the prison. His supporters have always argued he was beaten by the prison guards. After Kaya's death, black minorities started a series of revolts in Port Louis, Mauritius' capital, and in other parts of the country.  You can read more about this story in Wikipedia (terrible drafting, probably written by uneducated Mauritians). Back in the day, The Guardian, the Economist and the BBC reported on the matter. Nobody could believe that one of the most peaceful and beautiful nations in the planet could be the scenario of turmoil and repression.

Even though Mauritius is one of the most civilized nations in the World, the case has remained unsolved since 1999. If anybody needs any reminder that Mauritius is in Africa, the Kaya affair is exactly that. 

As is often the case with pop artists, Kaya soon became an icon. He is credited for inventing seggae, a combination of reggae with the local music sega. Like all reggae singers, Kaya basically tried to repeat and emulate everything Bob Marley did. Ersatz of Bob Marley is, more than a tribute, a series of ill-produced covers. A tribute album should be, I think, a reinvention of the songs, not a repetition with slightly different music. Other than the story of Kaya himself, I didn't really get anything from this album, which is really sad.